CINQ HEURES VINGT, au palais du Vatican. Monseigneur Tadéus Crawitz, le secrétaire particulier du pape Clément XV, se lève après une nuit agitée de cauchemars. La veille, le Saint-Père lui a paru à bout de forces. Pourra-t-il, en ce Vendredi saint, conduire le chemin de croix au Colisée ? Préoccupation dérisoire : lorsque Crawitz pénètre dans la chambre pontificale, stupéfait, il découvre que le lit n'a pas été défait. Le Pape a disparu. Pourtant les Suisses de garde ne l'ont pas vu sortir. " Le Pape aurait été enlevé ", annonce laconiquement Radio Vatican. La Ville éternelle et la planète entière en sont aussitôt bouleversées. En Italie un gouvernement d'union nationale se forme. La ministre de la justice, proche des anciens communistes, aidée du commissaire Ottaviolo, devra résoudre l'énigme. En s'initiant aux arcanes subtils de la diplomatie vaticane et des luttes de pouvoir pour la succession. Mais elle recevra l'assistance inattendue d'un chef mafieux, aussi intéressé au retour à l'ordre que les gouvernements du monde. Le Pape est-il encore vivant ? Peut-on, sans preuve de son décès, ouvrir un conclave pour élire son remplaçant sur le trône de saint Pierre ? L'Opus Dei et les Églises dissidentes menaceront-ils la chrétienté ? Un Saint-Père de fiction, entouré d'une cour polonaise... l'on reconnaîtra évidemment certains traits de la réalité. Le suspense, digne d'un thriller, plonge le lecteur dans les derniers bouleversements de la politique internationale. Mais ce grand roman est aussi une investigation passionnante dans l'intimité sulfureuse des hommes d'Église et de leurs secrètes accointances.
