En 1918, après quatre années de guerre, la colère gronde en Allemagne et les aspirations révolutionnaires se manifestent au grand jour. à Berlin, Thomas Bogen, jeune écrivain socialiste issu de la classe ouvrière, se bat pour un monde meilleur, plus juste et plus libre. Amoureux d'une jeune fille de la bourgeoisie avec qui il vit dans le plus grand dénuement et mû par la haute idée qu'il se fait de son engagement au service de l'Humanité, le jeune idéaliste prend la tête du mouvement révolutionnaire. Mais bien vite, confronté au dogmatisme du Parti, le doute s'empare de lui : ne vaut-il pas mieux livrer le combat des idées plutôt que de faire couler le sang ? Ecrit pendant la révolution allemande de 1918-19, Les Journées rouges est un témoignage précieux sur cette période charnière de l'histoire, de la chute de l'Empire à l'avènement de la République de Weimar. Journaliste, auteur de pièces à succès dans l'entre-deux-guerres, August Hermann Zeiz (1893-1964), qui est opposé au régime nazi et dont la femme est juive, quitte Berlin pour Vienne en 1935 où il mène une double vie : auteur de théâtre, il œuvre aussi clandestinement à sauver des juifs et des opposants politiques. Interné à Dachau en 1943, il est libéré après quelques mois et rejoint le mouvement de résistance autrichien O5. Ce n'est qu'en 1977 que l'Etat autrichien reconnaît enfin l'importance de son rôle dans la Résistance, treize ans après la mort de Zeiz.