89 DOCUMENTAIRE (s) ALSATIQUE (s)

1914 : Joseph Wirth porte l'uniforme et le casque à pointe des soldats de l'armée allemande, Albert Gineste celui des médecins militaires de l'armée française. L'un est Alsacien, l'autre Cantalien. Trente ans plus tard, leurs fils, Pierre Wirth et Jacques Gineste, s'engagent dans la Résistance puis combattent côte à côte et se lient d'amitié au sein de la 1ère Division Française Libre. Les trajectoires des pères ennemis pendant la Grande Guerre vont se croiser avec les fils au cours du second conflit mondial. Laurent Wirth part sur les traces de ces deux générations dont il est issu, emportées dans les déchirements de l'Europe du premier XXème siècle, en s'appuyant sur des lettres, des photos, des témoignages et des archives. Laurent Wirth, agrégé et docteur en histoire, a été professeur en classes préparatoires aux grandes écoles et à Sciences-Po puis inspecteur général de l'éducation nationale.

L'humour judéo-alsacien tel qu'il apparaît dans les 160 expressions décryptées par Simon Debré est populaire et rural, tout en étant érudit. Il manie l'ironie, le détournement de textes sacrés, l'autodérision, les jeux de mots, en un joyeux mélange d'hébreu et d'alsacien, avec une belle prononciation yiddish. Ce livre oublié, paru en 1933, témoigne d'une étonnante superposition des cultures alsacienne et juive, germanique et française, et restitue la vitalité de communautés villageoises aujourd'hui disparues.
Jean-Louis Debré, dans sa préface, dresse le portrait de l'auteur, son arrière-grand-père, Alsacien ayant opté pour la France en 1872, grand rabbin engagé pour la République. Avec des contributions du sociologue Freddy Raphaël et du linguiste Dominique Huck sur les particularités de ces communautés et de cette langue décrites par Simon Debré.

Ce recueil de témoignages d'incorporés de force, hommes et femmes, met en lumière des aspects souvent dramatiques, parfois étonnants, de leurs parcours dans le maelstrom qu'est la survie dans un monde en guerre. Que vit, au fond d'une tranchée sur le front de Normandie ou è bord d'un char sur le front russe, un Alsacien-Mosellan contraint de se battre contre les Alliés ? Comment un élan, abattu entre les lignes, a-t-il manqué d'anéantir une compagnie entière ? Comment réagir face è un peloton d'exécution ? Que penser Lorsque votre survie a uniquement dépendu de la couleur de vos cheveux ? Autant de récits extraordinaires qui nous racontent des situations, aussi incroyables que dramatiques, que les "Malgré-Nous" ont vécues.

De la Petite France à la Neustadt en passant par la cathédrale, le palais Rohan, la Krutenau, le campus universitaire ou le quartier des institutions européennes, les auteurs nous entraînent la découverte des richesses de la ville comme de ses attraits insoupçonnés cours fleuries chargées d'histoire, façades insolites, ruelles pittoresques... Au fil de ces itinéraires, parfois le long de l'eau, le promeneur croisera des curiosités souvent méconnues : une maison égyptienne, un lion ailé stocké dans un barrage, un jardin médiéval, une girouette en forme de chaussure, un ciné-dancing chef-d'oeuvre de l'art abstrait, une fontaine en forme d'hippopotame, une brasserie dans un ancien haras...
Mêlant l'ancien et le moderne, l'histoire et la légende, ces promenades invitent au dépaysement au coin de la rue.

À l’image de la cuisine alsacienne qu’elle décrit et incarne si bien, Leïla Martin est de nature joyeuse. Elle vit sa passion pour la gastronomie avec gourmandise, mais aussi avec une grande liberté de création, sans doute favorisée par sa double culture franco-marocaine. Pour cette Alsacienne convertie, la cuisine est une histoire de rencontres et de partage : avec des chefs, avec des producteurs, avec notre héritage (le chou et la pomme de terre, avec les dampfnudle, les infinies variétés de knepfle), avec des influences venues du monde entier. Mais c’est, aussi et surtout, la notion de transmission qui alimente sa démarche. En revisitant le patrimoine culinaire régional, Leïla Martin perpétue et fait vivre les recettes traditionnelles, dont certaines tombées en désuétude. Elle permet ainsi à ses lecteurs de renouer avec les saveurs de leur enfance ou aux plus jeunes générations de se les réapproprier. Une autre chose : la simplicité ! Toutes les recettes présentées dans ce livre sont faisables en 30 minutes.

Alors que toute la France est libérée à la fin de l'année 1944, à l'exception des poches de l'Atlantique, les Allemands s'accrochent désespérément à l'Alsace, qui a été rattachée au Reich. Certes, la 2e DB a libéré Strasbourg à l'automne 1944, mais les Allemands ont décidé de contre-attaquer : c'est l'opération Nordwind, qui débute le 31 décembre 1944, avec des assauts au nord de l'Alsace, mais aussi au sud de Strasbourg et au départ de la poche de Colmar. L'alerte est chaude et Eisenhower envisage l'abandon de Strasbourg, avant de se rétracter sous la pression du général de Gaulle. Les attaques allemandes finissent par s'essouffler et les troupes se replient, sauf à Colmar. La 1re armée française les en déloge à partir de la fin janvier 1945. La poche de Colmar est entièrement résorbée le 9 février. Au nord, la région de Wissembourg et Haguenau ne sera libérée qu'à la mi-mars 1945.

Joseph Lefftz (1888-1977) fut l'un des grands folkloristes et érudits de l'entre-deux-guerres, et l'auteur de nombreux ouvrages savants, dont la version primitive des Contes de Grimm. Soucieux de faire œuvre de vulgarisateur, il a aussi réuni les Contes populaires alsaciens dans un recueil paru en 1931. La présente édition, entièrement révisée et annotée, livre ces textes sous leur forme originale (en langue allemande ou en alsacien, selon les sources), accompagnés d'une traduction en langue française de Gérard Leser. Ce livre, véritable trésor du patrimoine oral de notre région, s'adresse au grand public et à tous les amateurs de contes et de légendes.

Successivement sous influence latine, germanique, franque, prussiennes, allemande, française, l'Alsace est, à sa manière, la somme des peuples qui ont fait l'Europe Continentale. Retracer ses quinze siècles d'histoire, c'est montrer comment la volonté de vivre ensemble des hommes a surmonté, au prix de sacrifices renouvelés, les querelles frontalières, les haines religieuses, les rivalités successorales et les guerres fratricides.

Les grands événements et la vie quotidienne à Strasbourg, de la fin du Moyen Âge aux débuts de la guerre de Trente Ans. Une histoire riche et tourmentée, faite de crises, d’intrigues et de combats. Par Guy Trendel, journaliste et historien, chroniqueur aux DNA, auteur de nombreux best-sellers sur l’histoire de l’Alsace.

De l'entrée en conflit jusqu'à l'Armistice, Marie-Claire Mengès, une mère de famille alsacienne, de Mulhouse, a rempli chaque nuit, au péril de sa vie, son journal en français sur ses cahiers d'écolier dans lesquels elle a consigné son quotidien avec précision: attaques de l'aviation, bombardements, compagnies de chasseurs montant en ligne à 3 000 et redescendant à 80, obus reçus dans sa maison, voisins tués, pris en otages ou fusillés...
Elle y a aussi recopié les faits importants de la guerre relatés clans les journaux, tantôt allemands, tantôt français. Elle raconte Verdun, le front du Nord, Joffre, Foch, Gallieni, Clemenceau, le Kaiser, le Kronprinz jusqu'au 11 novembre 1918. Cc document brut exceptionnel nous permet de saisir les frustrations, les peurs et les espoirs qui habitèrent les civils pris dans une guerre au quotidien, en contact avec la mort qui rôdait en permanence.
Il met aussi ci lumière les spécificités linguistiques et culturelles des Alsaciens, déchirés entre leur amour pour la France qu'ils espéraient depuis un demi-siècle et leur respect pour l'ordre germanique lorsqu'il était pacifique. Une abondante iconographie largement issue des archives familiales vient en appui du texte: dessins, gravures et croquis, premiers clichés de la guerre et de l'Alsace de l'époque, affiches (de propagande, de communication de guerre), coupures de journaux, documents officiels en fac-similé, ou encore dessins humoristiques et satiriques.
Un témoignage bouleversant en même temps qu'une passionnante reconstitution de cette phase sombre de notre histoire.

Description du site en 42 fiches : les différents bâtiments, les statues, les chapelles, les vitraux, le chemin de Croix, etc., avec un historique de la vie de sainte Odile et des constructions.

Un mur de pierres énormes entoure le mont Sainte-Odile. De quand date-t-il ? Qui l'a construit ? Pour quelles raisons ? L'auteur, spécialiste du mont Sainte-Odile, éclaire ce mystère qui a suscité nombre de légendes en Alsace.

Richement illustré, ce guide présente 250 idées de sorties "art de vivre et bien-être" du nord au sud de l'Alsace - en pleine nature ou au coeur des villes, à la campagne ou en montagne, locavores ou bio, chics ou rustiques. Au fil des saisons et au gré de 24 "pays" et de leurs paysages, les lecteurs-promeneurs composent leur escapade avec une balade nature et une dizaine d'adresses où bien dormir, manger sain, se détendre et acheter à la ferme, le tout parsemé des coups de coeur "culture et loisirs" de nos rédacteurs.
Reflet des nouveaux modes de vie, ce guide dans l'air du temps est inspiré d'une rubrique très appréciée du magazine Mieux Vivre en Alsace. Il s'adresse aux amoureux de l'Alsace en quête d'authentique, soucieux de se ressourcer - et de vivre - de manière responsable. Bonne découverte ou redécouverte du meilleur de l'Alsace !

A l'arrêt depuis 2010, la Manufacture de tabac de Strasbourg fait aujourd'hui l'objet d'un ambitieux projet de reconversion intégrale et de conservation. D'où la publication de cet ouvrage, qui aborde tous les aspects de la culture et de l'industrie du tabac en Alsace depuis son introduction dans la première moitié du 17e siècle et révèle au lecteur le patrimoine riche et varié légué par cette aventure agricole et industrielle de près de quatre siècles.
Après une présentation de l'histoire spécifique de l'Alsace dans la production tabacole, l'ouvrage détaille les différents bâtiments édifiés spécifiquement pour le séchage, l'entreposage et la transformation du tabac, puis met en lumière la genèse, la construction et le fonctionnement de la Manufacture strasbourgeoise, qui servira de prototype à d'autres manufactures édifiées sur le territoire national.
L'ouvrage propose également plusieurs encarts sur l'histoire sociale de cette industrie - des patrons aux ouvriers en passant par les agriculteurs -, et conclut sur les possibilités d'une reconversion de qualité de ces bâtiments industriels spécifiques.

Célèbres ou méconnus, les clochers d'Alsace rythment, par leurs élévations, les nombreux paysages et confèrent une physionomie singulière à notre région, à ses villes et à ses villages. Construits entre le XIe et le XXe siècle, ils constituent un patrimoine admirable mais rarement évoqué, que l'historien Fabien Baumann et le photographe Christophe Hamm se sont efforcés de présenter en adoptant une approche chronologique et stylistique.
Ils proposent un voyage à la découverte des 100 monuments les plus remarquables, situés entre le Sundgau et l'Outre-Forêt, et dévoilent ù au travers d'anecdotes et de textes éclairants ù les péripéties liées à une histoire souvent mouvementée. Laissez-vous guider et levez vos yeux vers le ciel pour (re)découvrir les petites particularités qui font de ces clochers des oeuvres étonnantes !

Ils ont forgé l'histoire de l'Alsace. Par leurs talents, leurs innovations, leurs aventures..., ces personnages d'exception ont offert un grand destin à leur région de naissance ou d'adoption. Bon nombre d'entre eux sont restés célèbres comme Gustave Doré, Albert Schweitzer, Auguste Bartholdi, le général Kléber, Alfred Dreyfus ou l'explorateur Charles de Foucauld... Mais qui se souvient de l'incroyable Thomas de Colmar qui a inventé la machine à calculer ; de William Wyler, l'un des plus grands réalisateurs de cinéma américain ; ou encore d'Amélie de Berckheim, dame de fer aujourd'hui reconnue comme la première femme d'affaires du monde industriel ? Epoustouflante, enlevée, la vie de ces 50 écrivains, peintres, hommes politiques, médecins, espions, scientifiques, artisans, pianistes alsaciens... se lit comme un véritable roman. Prêts à s'émerveiller ?

En Alsace, la tradition de Noël est, depuis toujours, cultivée avec amour. A cette période de l'année, tout le monde se retrouve pour préparer la plus belle des fêtes. La couronne de l'Avent, le sapin, les décorations, les Wihnachtsbredle, les bretzels, le vin chaud... sont les ingrédients d'un Noël réussi ! Un peu partout, des marchés de Noël sont organisés pour égayer l'attente du Christkindel et de saint Nicolas.
Dans cet ouvrage, superbement illustré par Guy Untereiner, la "Dame Noël" alsacienne, Catherine Graesbeck, vous dit tout sur l'origine de ces coutumes venues d'ici et d'ailleurs, et qui font toute la magie du Noël alsacien. Pour revivre cette tradition de Noël en famille, suivez ses conseils et faites entrer ces pratiques chaleureuses chez vous : chants, poèmes, contes, recettes, coutumes amusantes... A votre tour, faites perdurer le mystère et la magie de Noël !

Alors que l'Alsace est annexée de fait par les nazis en 1940, germanisée puis nazifiée, quel est le comportement de la population face à cette "agression quotidienne" ? De nombreuses personnes s'engagent dans les filières d'évasion ou bien s'improvisent passeurs à l'occasion. En effet, les frontières de 1871 rétablies, la région devient un véritable piège pour les prisonniers de guerre évadés, les opposants au nazisme, les juifs ou les résistants pourchassés.
Or, pour franchir la frontière, il faut de l'aide. De multiples organisations clandestines vont ainsi naître spontanément, mobilisant un élan de solidarité et de patriotisme dans tout le territoire annexé. Hommes et femmes de tous âges, de toutes conditions et de toutes origines se mobilisent et participent à cette activité clandestine qui consiste à soustraire des hommes à l'effort de guerre du Reich.
Cet acte de Résistance symbolise l'esprit de toute une population contre le nazisme. Aujourd'hui plus que jamais, il est temps de réhabiliter leur mémoire, leur action et leur engagement.

L'Alsace peut-elle se fier aux promesses et à la signature de la France ? Le musée du Struthof, un haut lieu de mémoire... sélective ? Les Alsaciens ont-ils le droit de connaître leur histoire ? Joseph Schmittbiel pose 36 questions qui dérangent et y répond en toute liberté.

Iuvre inédite, Le Dictionnaire des vins d'Alsace permet d'accéder à une multitude de connaissances variées de façon claire, pratique et concise. Il évoque autant l'ampélographie - la science des cépages bien sûr -, l'histoire, la géographie, les millésimes, que l'art, la littérature et la vie quotidienne. Véritable Bible d'un savoir jusque-là fragmenté et peu connu, ce dictionnaire constitue une référence incontournable pour qui veut appréhender le vignoble alsacien.
En 1648, l'Alsace fait partie du Saint-Empire romain germanique et le vignoble alsacien présente toutes les particularités d'une entité germanique, y compris son vocabulaire. Après les traités de Westphalie en 1648, l'Alsace devient française ; elle est pourtant encore annexée par l'Allemagne de 1870 à 1918, puis de 1940 à 1945. Est-ce pour cette raison qu'en définitive ce vignoble atypique par son histoire est si mal connu, tant des Français que des Alsaciens eux-mêmes? Ce questionnement n'est pas sans intérêt quand il importe de saisir d'où l'on vient pour baliser le chemin où l'on va, le propre d'une vie en somme.
Car tous ceux qui suivent l'actualité oenologique savent bien que le vignoble alsacien a retrouvé, en une trentaine d'années à peine, de 1970 à 2000, son lustre d'antan et sa gloire médiévale après une longue descente aux enfers.